OCCULTE : La Réalité de la Magie face à la Superstition populaire

 

Qu'est-ce que la Magie ?

       Il faut savoir tout d'abord que la magie n'existe pas. La magie est. Elle est tout autour de nous. Elle EST nous. Ce sont seulement NOUS, ses praticiens, qui existons à travers elle. Cette magie constitue nos esprits, car oui l'Esprit est Matière, car l'Esprit est Matrice. Ce n'est pas parce qu'il s'agit d'une matière plus subtile qu'elle n'en est pas une, les ondes les plus subtiles de l'esprit restent matérielles puisqu'elles sont capables de se manifester ici-bas, dans la sphère physique la plus dense. Il y a une énorme confusion du commun des gens sur ce qu'est la "magie", en réalité. Il faudrait arriver à la définir, mais c'est déjà une bien énorme tâche. Prenons l'exemple d'une pratique magique : l'alchimie. Qu'est-ce que l'Alchimie ? la transformation de la Matière par l'Esprit. Qu'est-ce que cette transformation ? c'est la concentration, la condensation de toutes les mécaniques physiques et spirituelles, leur réunification, rendant ainsi possible leur manipulation et leur transmutation commune à travers toutes les sphères de la Terre (dimensions physique, émotionnelle, astrale, mentale et éthérique). Alchimie, ésotérisme, projection astrale, reiki, aromathérapie, phytothérapie, chamanisme, magnétisme, médiumnité, géobiologie, télékinésie, et j'en passe. Tout cela est Magie, et la Magie est tout cela, et bien plus encore.

La Sorcellerie, késako ?

La Sorcellerie est le nom de la pratique de la Magie. La Magie est le phénomène naturelle, la Sorcellerie en est son utilisation "artisanale" ^^ en quelque sorte. D'autant plus qu'il est à noter qu'à travers l'Histoire, on a souvent voulu établir une distinction nette et hiérarchique entre mages et sorciers, magie et sorcellerie, et inutile de préciser que cela revenait souvent à la considération de dichotomies stupides de style : science des hommes vs. superstition des femmes, bienveillance vs. malveillance (magie blanche vs. magie noire), dévots du "bon-dieu" vs. païennes (les "païens" étant originellement ceux qui habitent à la campagne, loin des bonnes autorités "compétentes") mangeuses de bébés non baptisés, etc... tout comme on a opposé accoucheurs mâles honnêtes vs. sages-femmes avorteuses, médecins réputés et intègres vs. putes empoisonneuses. C'est pour cela que le terme "sorcellerie" porte une connotation si négative, contrairement au terme de "magie".

Ce que les gens associent d'ordinaire à la magie, c'est films hollywoodiens, pyrotechnie, Donjons & Dragons, Harry Potter, et ch'tiotes n'étoiles qui brillent de partout. Bref cinéma, jeux et arts du spectacle. Non pas que je les critique, au contraire, mais c'est que la véritable Magie n'a rien à voir avec cela. Puis, vient le cas du mentalisme et de la magie de stage. Il s'agit, majoritairement et presque toujours d'illusionisme, art qui, même s'il se rapproche des principes de la véritable magie, n'en est pas une forme réelle. C'est une magie des apparences, une magie de surface, qui exploite les perceptions brutes de chacun afin de faire croire à une transformation, à une alchimie là où elle est absente : et c'est en cela que l'Illusionisme n'est pas Magie. Le mentalisme, en revanche, est une forme de Magie... encore faudrait-il qu'il s'agisse de véritable mentalisme et non d'attrape-couillon si cher à la propagande médiatique moderne, à la sauce américaine (cette "sauce" américaine, d'ailleurs, porte mal son nom, puisque pratiquement TOUS les médias modernes l'utilisent de nos jours !).

Tour d'horizon des Croyances Populaires et leurs explications :

       Je l'ai déjà dit et le répète : la plupart de l'imagerie populaire provient des "temps sombres" de l'Histoire (encore faudrait-il arriver à trouver une seule période lumineuse). L'image de la sorcière au visage verdâtre qui, la cinquantaine arrivée, veuve, le nez crochu aux verrues purulentes, fourre un manche entre ses jambes pour s'envoler et voler des bébés pour ses rituels sanglants et barbares, ne déroge pas à cette règle. Cet exemple précis mérite le trophée, je trouve :). A la période de l'inquisition, bon nombre de récits de torturé/es pour accusation de sorcellerie ont traversé les barrières des murs épais des salles de tortures, sont parvenues aux oreilles des gens du peuple, et au fil des siècles, ces faits se sont transformés en cette image de la sorcière. Les gens de cette époque, restreint/es à une vie cruelle, routinière et épuisante, condamnés par "mauvaise naissance" à ne jamais comprendre le monde qui les entoure, n'avaient rien à perdre. Dans les coins reculés de la ville et à travers la campagne entière, ils se réunissaient autour d'un homme ou d'une femme d'expérience -la plupart du temps une femme : sage-femme ou grand-mère, ayant ainsi acquis l'expérience de la vie sans pour autant avoir eu l'occasion d'être écoutée lorsqu'elle était jeune- qui proposait un nombre incalculable de remèdes à leurs problèmes de tous les jours : herbes, potions, leçons, sorts, poisons, conseils et autres. Lorsque la Lune était pleine, cette femme, entourée de certains clients les plus volontaires ou de quelques connaissances chères, établissait un cercle autour d'un cercle : une grande marmite ou un chaudron, dans laquelle elle préparait entre autres l'Onguent de Vol, une recette d'onguent chamanique à base de Solanacées européennes, additionnées parfois de crapauds et araignées hallucinogènes. La graisse animale rendue liquide était utilisée comme soluté (parfois la graisse de jeunes bébés morts-nés, qui étaient réputée être "pure") afin de faciliter l'étalage sur toute la surface de la peau (plus vaste organe d'absorption) -d'où la peau cireuse et verdâtre. Après s'être entièrement déshabillé et badigonné de cet onguent, tous se mettaient à danser en cercle. Plus les effets montaient, plus la danse devenait frénétique, et tout le monde se mettait à courir au milieu des arbres et sous la lumière de la Lune, comme "des animaux". Les alcaloïdes, à mesure qu'ils faisaient leur effet, les faisaient se sentir voler, mourrir, se couvrir de poils et les faisaient se sentir se transformer en loups (se couvrir de poils, changer d'apparence, avoir envie de hurler à la mort) -d'où la légende des loups-garous se transformant uniquement à la Pleine Lune (d'ailleurs il est à noté que la plante réputée être à mesure de tuer les loups-garous est l'Aconit, la plus mortelle Solanacée qui soit en France, utilisée parfois dans certaines recettes d'Onguent de Vol), les faisait rencontrer des créatures effrayantes et distordues -d'où les récits de "rencontre avec le diable", et comme ces substances faisaient monter délires psychotiques et violente hystérie en eux, les femmes saisissaient des bâtons et des balais en bois et se les rentraient dans le vagin (qui était aussi une voie d'administration commune de l'onguent), et la plupart des participants se voyaient participer à des orgies sauvages. Rares d'entre eux mourraient, sous la protection de la Lune, mais certains étaient retrouvés dans le coma ou le sommeil atropique, et d'autres -plus rarement encore- s'étaient accidentellement rendus fous. Ceux qui sont passés après ça par l'inquisition ont relaté ce qu'ils avaient vu durant cette période, et c'est à partir de ces récits que la tradition nous fait imaginer la sorcière comme une sombre figure distordue, verte, à la peau de cire, vieille, grosse et moche, enfourchant un balai les soirs de pleine Lune pour enlever les enfants hors de leurs couffins et les sacrifier à des créatures diaboliques.

       Il est bien rare de ne pas trouver de nos jours, sur la toile d'araignée virtuelle, un certain nombre de  publicités atterrantes guarantissant aux gens "le retour de la femme aimée, résultats garantis"... et combien de crétins croient encore aux intempestifs "fais le 3202 et un "astroconseiller" (déjà là => WHAT THE FOUFFE ?!!!) te dira combien de bébés tu auras avec Kévin !!!" diffusés par la propagande télévisée. Lorsque l'on est soi-même un pratiquant des arts occultes, on se heurte à ces conneries médiatisées aliénantes comme l'horoscope et tout autres dictons stupides et fausses prédictions qui vont jusqu'à nous faire douter de nous-mêmes, ou souvent encore à des théories de jadis qui nous laissent perplexes, comme abrutis par la vision de toute cette superstition crasse qui perdure encore aujourd'hui quant à la vérité qui sous-tend notre condition, et notre connaissance de la Vie. Encore et encore, vieux concepts du passé, oppositions, dichotomie, manichéisme catholique donnant naissance à de fausses considérations.

Personne n'a idée comme c'est dur d'évoluer dans un tel domaine, lorsque l'on cherche la Lumière de la Vérité... et le plus ironique c'est que c'est à NOUS, soeurs de la Voie Originelle, que l'on vient dire que nous nous engonçons dans la superstition !!! C'est pourquoi tant de sorciers qui tentent d'en apprendre toujours plus mettront plus volontiers de côté le facteur traditionnel que les autres points délicats. Rien que lorsque nous tentons de nous plonger dans la "superstition" (le folklore, reliquat de l'expérience de vie de millions de "païens" partiellement évangélisés) pour en tirer un quelconque profit ou en entrevoir la réalité naturelle sous-jacente, faire le tri entre symbolisme réel et distortions nées de considérations morales vides n'est pas une mince affaire.

Je vais donner un exemple plus que commun : le chat noir. Ce n'est en aucun cas un symbole "maléfique": le noir symbolise la nuit, de changement, le caché; le chat l'image lunaire la plus populaire à travers la culture occidentale. Il est ainsi parfait représentant des forces de la Lune Noire : mort, arrivée brutale d'un changement, et renouveau global des énergies. Lorsque l'on projette d'aller à un point, nous traçons notre trajectoire, nous annonçons notre volonté. Voir un chat noir couper notre chemin n'est pas un "mauvais" présage, comme la tradition nous le dicte, mais c'est le signe que ce que nous avons décidé, les projets que nous avons pensé et entamé parviendront ou parviennent en cet instant à leur mort : notre volonté avortera de ses fruits. Ce n'est pas forcément un message de malheur, le changement est nécessaire à la réalisation, car le changement apporte la possibilité omnipotente et toutes les promesses de bénédiction. En revanche, selon qu'il croise notre trajectoire de vie en allant vers le côté droite ou le côté gauche, cela révèle la nature de ce changement. S'il s'éloigne de vous pour choisir le côté droit, c'est que ce changement sera bénéfique, et que, même s'il ira à l'encontre de votre volonté, il sera à l'origine de nouvelles opportunités prometteuses. S'il vient vers vous en se dirigeant vers le côté gauche,  à l'inverse. S'il traverse perpendiculairement à vous, il faudra prendre compte de la distance à laquelle il se situe : s'il est très loin de vous, vous ne serez peut-être même pas témoin de ce changement; mais s'il vous frôle presque en traversant, mieux vaut faire TRES attention, surtout s'il vient de la droite pour arriver à gauche, cela est souvent le signe de mort ou de maladie vous touchant vous ou votre plus proche entourage.

De même, on a l'habitude d'entendre : "Passer sous une échelle porte malheur". Qu'est-ce que l'échelle ? C'est le pont, la jonction verticale entre Ciel et Terre, entre Ether et Matière, mais aussi c'est aussi le symbole de l'évolution de nos vies : nous regressons ou progressons à mesure que nous choisissons de descendre ou de monter. Passer sous elle, c'est passer HORS de son influence, couper sa trajectoire à elle, de même façon que le chat le fait. Cela veut dire que nous rejetons cette évolution. Passer sous une échelle signifie que l'on est en train de ou que l'on s'apprête à refuser une opportuné particulièrement intéressante. Mais en aucun cas cela ne porte malheur.

Le balai, à lui seul symbolise l'évolution "horizontale" des choses, le changement à petite échelle. Lorsque l'on manie le balai, nous désirons maîtriser notre vie de manière stricte, et être maître de notre propre vie, en balayant hors d'atteinte les déchets-parasites de nos désirs. Si l'on choisit de le maintenir statique, en position verticale, c'est que l'on juge que le changement n'est plus nécessaire, on le chasse, à son tour. S'il tombe, c'est que la vie reprend ses droits, et que le changement s'invitera dans notre routine malgré notre volonté, et causera une brèche dans la forteresse que nous érigeons autour de notre petite vie : autrement dit que l'arrivée d'un évènement viendra casser le train-train quotidien auquel on aspire par la force des choses. La tradition veut que ce soit le signe d'une visite à l'improviste, et il peut s'avérer -contrairement à la majorité des superstitions populaires- que ce soit vrai dans de nombreux cas. Plus le fracas du balai qui tombe à terre est puissant, plus violent sera le choc, les répercussions du changement survenu ou en cours.

Comments

[renoveuse]

...que j'aime car il corresponds a mes convictions

[Dorian]

Encore un article qui sort des sentiers battus. Merci pour ce cadeau !