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Au sein de la Terre, l'esprit dans la Lune
3 octobre 2010

Présentation de la Voie des Anciens

Sacrifices animaux et humains, exhumations de cadavres, concoction de brouets à base de bébés catholiques non baptisés, de crapauds et de rognures d'ongles, débauche sous l'œil attentif de satan, provocation de calamités, baiser et annulingus du diable, perversions, laideur à en rendre aveugle un borgne, virilité et faim sexuelle intarissable, cruauté sans limite, zoophilie et pédo-nécrophilie bref pansexualité... ahhhh ces sorcières, de sacrées salopes !

A en croire les légendes et les contes de notre enfance, les sorcières sont des « laideronnes » (je cite les bons auteurs) aux verrues et furoncles purulents, ces mé(na)gères qui enfourchent un bon gros manche et se font sauter par le diable à tout-va. Et qui se prostituent, bien évidemment, cela va sans dire...

Witch

Et bien, il faut que la lumière revienne éclairer les ténèbres abyssales de l'obscurantisme superstitieux du prêchi-prêcha du christianisme d'hier et d'aujourd'hui.

NOUS NE SOMMES PAS COMME ÇA.


Les sorcières étaient jadis les gardiennes millénaires du savoir. Sage-femmes, elles aidaient les femmes à accoucher à une époque où la mort les menaçaient toutes et où les conditions de vie étaient telles que les personnes âgées ayant résisté à l'épreuve du temps étaient uniquement des hommes. Des hommes et.... ces sorcières. Inutile de dire que cette infériorité féminine a inspiré à de nombreuses personnes le mythe de la femme faible et viciée et de l'homme fort et vertueux. Elles étaient les grands-mères de presque tout le monde, ayant aidé à la naissance de tous les pauvres du village. Elles veillaient sur les enfants de ces femmes et ces femmes elles-mêmes, et les guérissaient grâce à la connaissance des plantes qu'elles tenaient elles-mêmes de leurs propres grands-mères. Elles étaient les guérisseuses des pauvres, elles observaient les mouvements des astres et des cycles de la Nature pour conseiller les gens et leur faire gagner confiance dans le futur et le passé.

Femme_Araign_e

Leur faire gagner confiance en leur corps et en leur âme. Leur apprendre qu'il n'y a rien de honteux à aimer, et qu'il n'y rien à regretter de garder confiance en la vie, et que les cycles féminins sont aussi naturels que ceux de la Terre, qu'il n'y a aucun honte à y avoir. Qu'il n'y a rien de naturel à demeurer éternellement « Vierge immaculée ». La terre devient fertile au fil des pluies et du temps qui passe, puis vient le temps de l'ensemencement, elle se met alors à germer petit à petit, jusqu'au jour où vient l'heure de la moisson, et où le lien entre la terre et ses enfants doit être coupé pour nourrir l'homme et lui permettre de survivre en tant qu'individu : le cordon ombilical chez la femme, la tige pour la terre. Son enfant périra sous la main de l'armée pour les garçons, ou en couche pour les filles. L'une donnera sa vie pour en donner une autre, l'autre en prendra une pour réguler le monde.


Cela n'a évidemment pas plu à certains...

Witch_torture

Cardinaux et religieux de hauts rangs, médecins renommés... ils voyaient leurs habituels clients déserter les confessionnaux et les cabinets médicaux pour ces femmes de basse naissance, forcément mères de « filles de mauvaise vie » et de « tire-aux-flancs ». Leurs caisses se vidaient au fur-et-à-mesure que le savoir-faire de ces femmes gagnait en réputation. Que faire alors pour ramener les moutons dans l'enclos ? Rattacher la croyance dans le pouvoir de la Nature et de la femme à l'hérésie et à la haine de l'homme, et rendre coupables devant la loi ces femmes ! Les brûler, les pendre, les torturer jusqu'à leur mort et réduire les survivantes au silence et à la peur des flammes (non non, pas « les flammes éternelles ». L' « Enfer », les chrétiens l'ont apporté eux-même sur terre...). C'est vite devenu un jeu. Une piñata taille réelle ! Allez les enfants, venez tous à la chasse aux sorcières ! Vous verrez comme c'est amusant de les voir pleurer et supplier à genoux avant d'être brûlées vives ! La petite attraction du village, et l'épidémie se répandit de se dénoncer entre voisins si le chat était noir ou avait mangé le fromage du voisin d'en face ou si la voisine d'à côté avait un nez crochu et des tâches brunes sur le visage, le foyer pratiquait à coups sûrs la sorcellerie et se réunissaient pour manger des enfants catholiques tous les samedi. CQFD. Et ainsi les moutons furent bien gardés par les chiens de guerre du catholicisme.

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